L’ Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et
l’ International Association Suicide Prévention (IASP)
sont les référents majeurs de la prévention du suicide au niveau international
Plus de 700 000 personnes se suicident chaque année, soit une personne toutes les 40 secondes. Le suicide est un phénomène mondial et se produit tout au long de la vie. Des interventions efficaces et fondées sur des données probantes peuvent être mises en œuvre au niveau de la population, de la sous-population et de l’individu pour prévenir le suicide et les tentatives de suicide. Selon certaines indications, pour chaque adulte qui s’est suicidé, il peut y avoir eu plus de 20 autres tentatives de suicide. Le suicide est un phénomène mondial ; en fait, 77 % des suicides se sont produits dans les pays à revenu faible ou intermédiaire en 2019. Le suicide représentait 1,3 % de tous les décès dans le monde, ce qui en fait la 17e cause de décès en 2019.
Chaque année, 703 000 personnes se suicident et beaucoup plus de personnes tentent de se suicider. Chaque suicide est une tragédie qui affecte des familles, des communautés et des pays entiers et a des effets durables sur les personnes laissées pour compte. Le suicide survient tout au long de la vie et était la quatrième cause de décès chez les 15-29 ans dans le monde en 2019.
Le suicide ne se produit pas seulement dans les pays à revenu élevé, mais c’est un phénomène mondial dans toutes les régions du monde. En fait, plus de 77 % des suicides dans le monde se sont produits dans des pays à revenu faible ou intermédiaire en 2019.
Le suicide est un grave problème de santé publique ; cependant, les suicides peuvent être évités grâce à des interventions opportunes, fondées sur des données probantes et souvent peu coûteuses. Pour que les réponses nationales soient efficaces, une stratégie multisectorielle globale de prévention du suicide est nécessaire.
Qui est à risque ?
Alors que le lien entre le suicide et les troubles mentaux (en particulier, la dépression et les troubles liés à la consommation d’alcool) est bien établi dans les pays à revenu élevé, de nombreux suicides surviennent de manière impulsive en période de crise avec une perte de capacité à faire face aux stress de la vie, tels que les problèmes, rupture relationnelle ou douleur et maladie chroniques.
De plus, vivre un conflit, une catastrophe, de la violence, des abus ou une perte et un sentiment d’isolement sont fortement associés au comportement suicidaire. Les taux de suicide sont également élevés parmi les groupes vulnérables victimes de discrimination, tels que les réfugiés et les migrants ; populations indigènes; les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, intersexes (LGBTI) ; et prisonniers. Le facteur de risque de suicide le plus important est de loin une tentative de suicide antérieure.
Méthodes de suicide
On estime qu’environ 20 % des suicides dans le monde sont dus à l’auto-empoisonnement par les pesticides, dont la plupart surviennent dans les zones agricoles rurales des pays à revenu faible et intermédiaire. Les autres méthodes courantes de suicide sont la pendaison et les armes à feu.
La connaissance des méthodes de suicide les plus couramment utilisées est importante pour concevoir des stratégies de prévention qui se sont avérées efficaces, telles que la restriction de l’accès aux moyens de suicide.
Prévention et contrôle
Les suicides sont évitables. Il existe un certain nombre de mesures qui peuvent être prises au niveau de la population, de la sous-population et des individus pour prévenir le suicide et les tentatives de suicide. LIVE LIFE, l’approche de l’OMS en matière de prévention du suicide, recommande les interventions clés efficaces et fondées sur des preuves suivantes :
- limiter l’accès aux moyens de suicide (p. ex. pesticides, armes à feu, certains médicaments);
- interagir avec les médias pour un reportage responsable sur le suicide ; favoriser les compétences de vie socio-émotionnelles chez les adolescents;
- identifier, évaluer, gérer et suivre rapidement toute personne touchée par des comportements suicidaires.,
Ceux-ci doivent aller de pair avec les piliers fondamentaux suivants : analyse de la situation, collaboration multisectorielle, sensibilisation, renforcement des capacités, financement, surveillance et suivi et évaluation.
Les efforts de prévention du suicide nécessitent une coordination et une collaboration entre plusieurs secteurs de la société, y compris le secteur de la santé et d’autres secteurs tels que l’éducation, le travail, l’agriculture, les affaires, la justice, le droit, la défense, la politique et les médias.
Ces efforts doivent être complets et intégrés, car aucune approche à elle seule ne peut avoir un impact sur un problème aussi complexe que le suicide.
Défis et obstacles
Stigmatisation et tabou
La stigmatisation, en particulier autour des troubles mentaux et du suicide, signifie que de nombreuses personnes qui envisagent de se suicider ou qui ont tenté de se suicider ne demandent pas d’aide et n’obtiennent donc pas l’aide dont elles ont besoin. La prévention du suicide n’a pas été suffisamment abordée en raison d’un manque de sensibilisation au suicide en tant que problème majeur de santé publique et du tabou dans de nombreuses sociétés d’en discuter ouvertement.
À ce jour, seuls quelques pays ont inclus la prévention du suicide parmi leurs priorités en matière de santé et seuls 38 pays déclarent avoir une stratégie nationale de prévention du suicide.
Sensibiliser la communauté et briser le tabou est important pour que les pays progressent dans la prévention du suicide.
Qualité des données
À l’échelle mondiale, la disponibilité et la qualité des données sur le suicide et les tentatives de suicide sont médiocres. Seuls quelque 80 États membres disposent de données d’état civil de bonne qualité qui peuvent être utilisées directement pour estimer les taux de suicide.
Ce problème de données de mortalité de mauvaise qualité n’est pas propre au suicide, mais étant donné la sensibilité du suicide – et l’illégalité du comportement suicidaire dans certains pays – il est probable que la sous-déclaration et la classification erronée soient des problèmes plus graves pour le suicide que pour la plupart des autres causes de mort.
Une surveillance et un suivi améliorés du suicide et des tentatives de suicide sont nécessaires pour des stratégies efficaces de prévention du suicide.
Les différences transnationales dans les schémas de suicide, et les changements dans les taux, les caractéristiques et les méthodes de suicide, soulignent la nécessité pour chaque pays d’améliorer l’exhaustivité, la qualité et l’actualité de leurs données relatives au suicide. Il s’agit notamment de l’enregistrement des suicides à l’état civil, des registres hospitaliers des tentatives de suicide et des enquêtes représentatives au niveau national qui recueillent des informations sur les tentatives de suicide autodéclarées.
Réponse de l’OMS
L’OMS reconnaît le suicide comme une priorité de santé publique.
Le premier rapport mondial de l’OMS sur le suicide « Prévenir le suicide : un impératif mondial », publié en 2014, vise à accroître la sensibilisation à l’importance du suicide et des tentatives de suicide pour la santé publique et à faire de la prévention du suicide une priorité élevée dans l’agenda mondial de santé publique. Il vise également à encourager et à soutenir les pays à développer ou à renforcer des stratégies globales de prévention du suicide dans une approche de santé publique multisectorielle.
Le suicide est l’une des conditions prioritaires du programme d’action de l’OMS sur les lacunes en matière de santé mentale (mhGAP) lancé en 2008, qui fournit des conseils techniques fondés sur des preuves pour intensifier la prestation de services et les soins dans les pays pour les troubles mentaux, neurologiques et liés à l’utilisation de substances.
Dans le Plan d’action de l’OMS pour la santé mentale 2013-2030, les États membres de l’OMS se sont engagés à œuvrer pour atteindre l’objectif mondial consistant à réduire d’un tiers le taux de suicide dans les pays d’ici 2030.
En outre, le taux de mortalité par suicide est un indicateur de la cible 3.4 des Objectifs de développement durable : d’ici 2030, réduire d’un tiers la mortalité prématurée due aux maladies non transmissibles grâce à la prévention et au traitement, et promouvoir la santé mentale et le bien-être.
Actions de l’OMS
L’OMS considère le suicide comme une priorité de santé publique. Le premier rapport mondial de l’OMS sur le suicide intitulé «Prévenir le suicide: un impératif mondial» 2014, vise à sensibiliser davantage à l’importance en santé publique du suicide et des tentatives de suicide, et de donner à la prévention du suicide un rang de priorité élevé dans le Programme d’action mondial de santé publique.
Il vise également à encourager et aider les pays à élaborer ou renforcer des stratégies complètes de prévention du suicide dans le cadre d’une approche multisectorielle de santé publique.
Le suicide est l’un des problèmes de santé prioritaires du Programme d’action de l’OMS Combler les lacunes en santé mentale (mhGAP), lancé en 2008, qui fournit des orientations techniques fondées sur des données factuelles en vue de développer la prestation de services et les soins pour les troubles mentaux, neurologiques et liés aux substances psychoactives dans les pays.
Dans le Plan d’action de l’OMS pour la santé mentale 2013 2020 puis 2013-2030, les États Membres de l’OMS se sont engagés à s’efforcer d’atteindre la cible mondiale d’une réduction de 10% du taux de suicide dans les pays d’ici 2020.
De plus, le taux de mortalité par suicide est un indicateur de la cible 3.4 du plan d’action 2013-2020 des objectifs de développement durable: d’ici à 2030, réduire d’un tiers, par la prévention et le traitement, le taux de mortalité prématurée due à des maladies non transmissibles et promouvoir la santé mentale et le bien-être.
La prévention du suicide est une priorité majeure. Bon nombre des personnes qui font des tentatives de suicide appartiennent à des groupes vulnérables et marginalisés. En outre, les jeunes et les personnes âgées font partie des classes d’âge les plus sujettes à l’idéation suicidaire et aux actes autodestructeurs. Les taux de suicides tendent à être sous-estimés en raison de l’insuffisance des systèmes de surveillance, ou parce que les suicides sont attribués à des morts accidentelles ou encore parce qu’ils sont criminalisés dans certains pays. Quoi qu’il en soit, on constate que dans la plupart des pays, le taux de suicides reste stable ou a tendance à progresser, alors que dans d’autres, il baisse depuis longtemps. Étant donné qu’il
existe de nombreux facteurs de risque de suicide en dehors des troubles mentaux, par exemple une douleur chronique ou une détresse psychique aiguë, les actions visant à prévenir le suicide doivent être menées non seulement par le secteur de la santé, mais aussi par d’autres secteurs. La restriction de l’accès aux moyens d’autodestruction ou de suicide (y compris les armes à feu, les pesticides et les médicaments toxiques pouvant être utilisés pour provoquer une overdose), l’adoption d’une attitude responsable par les médias, la protection des personnes à haut risque ainsi que le dépistage précoce et la prise en charge des troubles mentaux et des comportements suicidaires peuvent être des mesures efficaces.
Cible mondiale 3.1: 80 % des pays disposeront d’au moins deux programmes nationaux fonctionnels et multisectoriels de promotion et de prévention dans le domaine de la santé mentale, d’ici à 2030.
Cible mondiale 3.2: Le taux de suicides sera réduit d’un tiers d’ici à 2030.
Cible mondiale 3.3: 80 % des pays auront mis en place un système de santé mentale et de préparation psychosociale en cas d’urgence et/ou de catastrophe, d’ici à 2030.
Page prévention du suicide de l’OMS
l’IASP L’association Internationale pour la prévention du suicide
Fondée par le Professeur Erwin Ringel en 1960, l‘IASP a pour but la prévention des comportements suicidaires ainsi que la création d’un lieu d’échanges et de réseaux pour les organisations nationales et locales de prévention du suicide, les chercheurs, professionnels de la santé mentale, intervenants de crise, bénévoles et endeuillés par suicide du monde entier, pour partager leurs connaissances, leurs expériences et leurs compétences.
L’IASP fournit un appui et favorise les collaborations afin de prévenir le suicide et à atténuer ses effets.
Journée mondiale de prévention du suicide : la reconnaissance internationale du suicide en tant que problème de santé publique majeur a abouti à la création, le 10 septembre 2003, de la Journée mondiale de prévention du suicide. Cette journée, qui a lieu chaque année à la date anniversaire du 10 septembre, est organisée par l’Association internationale pour la prévention du suicide (IASP) et coparrainée par l’OMS. Elle a suscité le lancement de campagnes nationales et locales et contribué à sensibiliser le public et à réduire la stigmatisation à travers le monde.
Les stratégies nationales de prévention du suicide :
L’OMS dans son rapport rappelle qu’au cours des dernières décennies, et plus particulièrement depuis l’an 2000, un certain nombre de stratégies nationales de prévention du suicide ont été élaborées. En 2014 , 28 pays sont dotés de stratégies nationales qui témoignent d’un engagement en faveur de la prévention du suicide
Les actions nationales face au suicide
Dans 55 (61 %) des pays ayant répondu à l’enquête, le suicide était perçu comme un important problème de santé publique. Au sein des différentes régions OMS, ce chiffre passait de 20 (77 %) en Europe à deux (29 %) en Asie du Sud-Est. Dans 28 (31 %) des pays ayant participé, le gouvernement avait adopté une stratégie ou un plan d’action national (Tableau 2). Depuis 2000, la situation a évolué dans la grande majorité des pays.
Source «Prévenir le suicide: un impératif mondial», OMS 2014
Pour en savoir plus sur la prévention du suicide dans le monde : «Prévenir le suicide: un impératif mondial», OMS 2014
Orientations de l’OMS pour aider le monde à atteindre l’objectif de réduire d’un tiers le taux de mortalité par suicide d’ici à 2030
17 juin 2021
Le suicide reste l’une des principales causes de décès dans le monde, selon les dernières estimations de l’OMS, parues aujourd’hui dans la publication « Suicide worldwide in 2019 ». Chaque année, un plus grand nombre de personnes meurent par suicide que du fait du VIH, du paludisme ou du cancer du sein ̶ ou encore des guerres ou des homicides. En 2019, plus de 700 000 personnes se sont suicidées : soit un décès sur 100, ce qui a incité l’OMS à élaborer de nouvelles orientations pour aider les pays à améliorer la prévention et la prise en charge liées au suicide.
« Nous ne pouvons pas – et ne devons pas – ignorer le suicide », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé. « Chaque suicide est une tragédie. Il est d’autant plus important aujourd’hui de porter attention à la prévention du suicide, que nous venons de vivre de longs mois de pandémie de COVID-19, et que de nombreux facteurs de risque de suicide ̶ perte d’emploi, difficultés financières et isolement social – sont toujours très présents. Les nouvelles orientations que l’OMS publie aujourd’hui montrent clairement la voie pour intensifier les efforts de prévention du suicide. »
Chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans, le suicide est la quatrième cause de décès après les accidents de la route, la tuberculose et la violence interpersonnelle.
Les taux varient d’un pays à l’autre, d’une région à l’autre, et entre hommes et femmes.
Plus de deux fois plus d’hommes que de femmes mettent fin à leurs jours (taux de 12,6 pour 100 000 hommes contre 5,4 pour 100 000 femmes). Les taux de suicide chez les hommes sont généralement plus élevés dans les pays à revenu élevé (16,5 pour 100 000). Pour les femmes, on constate les taux de suicide les plus élevés dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure (7,1 pour 100 000).
Les taux de suicide dans les Régions OMS de l’Afrique (11,2 pour 100 000), de l’Europe (10,5 pour 100 000) et de l’Asie du Sud-Est (10,2 pour 100 000) étaient supérieurs à la moyenne mondiale (9,0 pour 100 000) en 2019. C’est la Région de la Méditerranée orientale qui enregistre le taux de suicide le plus faible (6,4 pour 100 000).
À l’échelle mondiale, le taux de suicide est en baisse mais il est en hausse dans les Amériques
Les taux de suicide ont diminué au cours des 20 années allant de 2000 à 2019, le taux mondial ayant diminué de 36 %, avec un recul allant de 17 % dans la Région de la Méditerranée orientale à 47 % dans la Région européenne et 49 % dans la Région du Pacifique occidental.
Toutefois, dans la Région des Amériques, les taux ont augmenté de 17 % au cours de la même période.
Même si certains pays ont placé la prévention du suicide en bonne place dans leurs priorités, ils sont encore trop nombreux à ne pas s’engager en ce sens. À l’heure actuelle, seuls 38 pays disposent d’une stratégie nationale de prévention du suicide. Il convient d’accélérer considérablement les efforts pour atteindre la cible des ODD qui est de réduire d’un tiers le taux de mortalité par suicide à l’échelle mondiale d’ici à 2030.
VIVRE SA VIE
Pour soutenir les pays dans leurs efforts, l’OMS publie aujourd’hui des orientations complètes pour mettre en œuvre son approche LIVE LIFE (Vivre sa vie) qui vise à prévenir le suicide. Cette approche s’appuie sur quatre stratégies :
limiter l’accès aux moyens de se suicider, comme les armes à feu et les pesticides les plus dangereux ;
former les médias à une couverture responsable du suicide ;
favoriser les compétences psychosociales chez les adolescents ; et à un stade précoce, identifier, évaluer, prendre en charge et suivre toute personne ayant des pensées et/ou un comportement suicidaire.
Interdiction des pesticides les plus dangereux : une intervention à fort impact
Étant donné que l’empoisonnement par les pesticides est, selon les estimations, à l’origine de 20 % de tous les suicides, et que les interdictions nationales de pesticides hautement dangereux à toxicité aiguë se sont révélées rentables, de telles interdictions sont recommandées par l’OMS. Parmi les autres mesures figurent la limitation de l’accès aux armes à feu, la réduction de la taille des conditionnements de médicaments et l’installation de barrières sur les sites d’où il est possible de sauter dans le vide.
Couverture médiatique responsable
Le guide souligne le rôle que jouent les médias dans le domaine du suicide. Les reportages des médias sur le suicide peuvent entraîner une augmentation du nombre de suicides par un phénomène d’imitation – surtout si le reportage concerne une personne célèbre ou décrit la méthode de suicide.
Le nouveau guide conseille de surveiller les reportages sur le suicide et suggère que les médias contrebalancent ceux-ci par des reportages sur le rétablissement réussi de personnes ayant connu des problèmes de santé mentale ou eu des pensées suicidaires. Il recommande également de travailler avec les médias sociaux pour améliorer leur sensibilisation au problème et leurs protocoles en vue de reconnaître et de retirer les contenus préjudiciables.
Soutien aux adolescents
L’adolescence (10-19 ans) est une période critique pour l’acquisition des compétences socio-émotionnelles, d’autant plus que la moitié des problèmes de santé mentale apparaissent avant l’âge de 14 ans. Les orientations de LIVE LIFE préconisent différentes mesures, y compris des programmes visant à promouvoir la santé mentale et à lutter contre l’intimidation ; elles comportent des liens vers des services de soutien et des protocoles clairs à l’intention des personnes travaillant dans les écoles et les universités lorsque le risque de suicide est identifié.
Repérer de façon précoce les personnes à risque de suicide et les suivre
Le dépistage précoce, l’évaluation, la prise en charge et le suivi s’appliquent aux personnes qui ont tenté de se suicider ou qui sont perçues comme étant à risque. Une tentative de suicide antérieure est l’un des facteurs de risque les plus importants pour un suicide futur.
Les agents de santé devraient être formés à l’identification précoce, à l’évaluation, à la prise en charge et au suivi. Les groupes de soutien aux personnes endeuillées par le suicide peuvent compléter le soutien apporté par les services de santé. Des services de crise devraient également être disponibles pour fournir un soutien immédiat aux personnes en situation de détresse aiguë.
Les nouvelles orientations, qui comprennent des exemples d’interventions de prévention du suicide qui ont été mises en œuvre dans le monde entier, dans des pays comme l’Australie, le Ghana, le Guyana, l’Inde, l’Iraq, la République de Corée, la Suède et les États-Unis, peuvent être utilisées par toute personne intéressée par la mise en œuvre d’activités de prévention du suicide, que ce soit au niveau national ou local, et dans les secteurs publics ou privés.
« Même si une stratégie nationale globale de prévention du suicide devrait être l’objectif ultime de tous les gouvernements », a déclaré la Dre Alexandra Fleischmann, spécialiste en prévention du suicide à l’Organisation mondiale de la Santé, « s’engager dans la prévention du suicide par des interventions du type LIVE LIFE peut permettre de sauver des vies et de prévenir la détresse qui submerge les personnes endeuillées par le suicide d’un proche. »
https://www.who.int/fr/news/item/17-06-2021-one-in-100-deaths-is-by-suicide
Suicide worldwide in 2019
Global Health Estimates 16 June 2021 | Publication
Overview More than 700 000 persons die by suicide every year globally. Suicide is the fourth leading cause of death among 15-29 year olds. The reduction of suicide rates in countries is an indicator in the UN SDGs, the WHO GPW13 and Mental Health Action Plan. Information material on data and statistics is necessary for advocacy and information purposes. This booklet provides this essential information in an accessible and digestible format. Target audiences are academics/researchers, development agencies, general public, health workers, journalists/media, nongovernmental organizations, policy-makers.
https://www.who.int/publications/i/item/9789240026643
***
LIVE LIFE: An implementation guide for suicide prevention in countries 17 June 2021 | Publication
Overview More than 700 000 people lose their life to suicide every year. The world is not on track to reach the 2030 suicide reduction targets. WHO advocates for countries to take action to prevent suicide, ideally through a comprehensive national suicide prevention strategy. Governments and communities can contribute to suicide prevention by implementing LIVE LIFE – WHO’s approach to starting suicide prevention so that countries can build on it further to develop a comprehensive national suicide prevention strategy. The guide is for all countries, with or without a national suicide prevention strategy; national or local focal points for suicide prevention, mental health, alcohol or NCDs; and community stakeholders with a vested interest or who may already be engaged in implementing suicide prevention activities. Executive summary
https://www.who.int/publications/i/item/9789240026629