Que faire en présence d’un adolescent suicidaire ?

Facteurs associés au suicide

Signes précurseurs :

– Parle de son souhait de mourir directement («je veux me tuer, j’ai plus le goût de vivre») ou indirectement («la vie ne vaut plus la peine, vous serez bien mieux sans moi»)
– Change radicalement au niveau des attitudes et du comportement
– Donne des objets significatifs.
– Fait des dessins, des poèmes sur la mort et le suicide
– Se plaint de douleurs somatiques
– Voit ses performances diminuer (scolaires, sportives, etc.)
– Abandonne ses activités habituelles.
– Devient hyper actif, agité
– S’isole se retire
– Met ses affaires en ordre : testament, lettres, règle des conflits.
– Changement dans ses habitudes alimentaires et de sommeil
– A un intérêt particulier ou se procure des moyens pour se suicider : corde, arme à feu, médicaments.
– Consomme de façon inhabituelle des drogues et de l’alcool.
– Change au plan de l’hygiène personnelle.
– A des comportements dangereux.
– Retrouve une bonne humeur soudaine après une période dépressive.

Intervention

Agit vite car souvent le seuil de tolérance à la frustration et à la souffrance est bas et l’impulsivité est grande. Le processus suicidaire peut être court et le passage à l’acte rapide.

– Créer un climat de confiance en clarifiant la situation et en abordant le suicide directement
– Évaluer l’urgence rapidement (grille, et accessibilité au moyen)
– Appréhender le vécu de l’adolescent avec ses yeux. Il est souvent aux prises avec plusieurs problèmes en même temps : parentaux, affectifs, amicaux, etc.
– Cibler le facteur précipitant afin de trouver des alternatives et des pistes d’action rapidement.
– Évaluer depuis combien de temps il vit cela.
– Ne pas tomber dans le piège du secret.
– Responsabiliser l’adolescent, l’impliquer dans les démarches et ne pas agir à son insu.
– Donner des pistes d’actions concrètes.
– Vérifier son estime de soi.
– Créer un environnement sécurisé, vérifier l’accessibilité aux moyens.
– Donner de l’espoir.
– Établir un contrat de non suicide et un plan d’action.
– Impliquer le réseau, la famille, quelqu’un d’autre.
– Proposer des ressources, elles sont très souvent très mal connues des adolescents.
– Contribuer à briser l’isolement, encourager à se confier.