Quelques généralités
La mort est en effet un des thèmes fondamentaux de l’angoisse humaine : nombre de créations de l’esprit contiennent des réponses à cette angoisse dernière. L’individu qui se suicide et va au devant de l’échéance pourtant inéluctable, inquiète, et renouvelle l’interrogation.
En notre temps, le suicide apparaît comme un phénomène d’une ampleur suffisamment grande pour alerter, entre autres, les autorités sanitaires des pays du monde entier.
Le suicide est un phénomène multifactoriel, il touche donc toutes les classes d’ages. Le dispositif de prévention ne peut pas manquer d’en tenir compte.
Le suicide est un des symptômes du mal être, de la souffrance psychique ou de la détresse morale. Cependant des nombreuses études démontrent l’importance des facteurs psychiatriques : les plus fréquents étant la dépression (50% des cas). L’alcoolisme (30%) et la schizophrénie (6%). Un trouble de la personnalité est d’autre part retrouvé chez environ 35% des suicidés. Le rôle de l’anorexie mentale, de la toxicomanie et de certains troubles de la personnalité est particulièrement important chez l’adolescent et l’adulte jeune. Enfin, le risque suicidaire est multiplié par 10 à 40 lorsqu’une personne a déjà tenté de se suicider.
Nous pouvons noter par ailleurs que près de la moitié des suicidés a déjà fait une tentative de suicide. D’où l’importance d’une prise en charge adaptée après une tentative de suicide.
Ces données épidémiologiques ont conduit à ériger le suicide en priorité nationale de santé publique dès 1998.