Traitement d’extrême urgence sur les lieux
Nous vous rappelons que ces informations ne remplacent pas les formations aux gestes de premiers secours proposées sur l’ensemble du territoire français que nous invitons à faire.
Où s’adresser pour apprendre les gestes de premier secours? Auprès des sapeurs-pompiers, Auprès de la Croix-Rouge française, Auprès de la Fédération nationale de la Protection civile : protection-civile.org/
Effectuer un bilan
Pour agir efficacement, il ne suffit pas de connaître les gestes à effectuer, il faut aussi savoir quand les pratiquer ; Cela suppose que celui qui est amené à procurer du secours sache observer les fonctions vitales, reconnaître et apprécier les signes d’une détresse vitale, autrement dit qu’il soit capable d’effectuer un bilan et une surveillance.
Les fonctions vitales :
– La fonction nerveuse : s’apprécie par l’état de conscience/ On pose une question simple (ex : comment allez-vous ?), m’entendez vous ? quel est votre nom ?) On peut également donner un ordre simple (ex : Serrez-moi la main ! Ouvrez les yeux !) si le sujet répond ou obéit c’est qu’il est conscient il suffit peut être de le maintenir éveillé
– La fonction respiratoire s’apprécie en se penchant sur le sujet, l’oreille et la joue au dessus de la bouche et du nez ; on peut percevoir et apprécier le flux d’air expiré et les yeux peuvent constater si le ventre et la poitrine se soulèvent normalement. Une ventilation normale est de 12 à 20 mouvements par minute chez l’adulte au repos.
– La fonction circulatoire s’apprécie par la prise du pouls carotidien pendant au moins 5à 6 secondes. Le pouls normal est régulier, facile à percevoir, à une fréquence de 60 à 80 pulsations par minute chez l’adulte au repos.
Les signes de détresse vitale :
En cas d’inconscience : la personne ne répond pas aux questions et n’obéit à aucun ordre.
- Il faut rapidement (délai : quelques minutes) :
Assurer la liberté de ses voies aériennes,
Desserrer son col, sa cravate, sa ceinture,
Basculer prudemment sa tète en arrière tout en élevant le menton
et rechercher immédiatement la présence ou l’absence de la ventilation.
Si la personne respire, elle doit être placée en position latérale de sécurité PLS
Si la personne ne respire plus, il faut immédiatement la ventilée artificiellement Effectuer deux ventilations et surveiller son pouls,
En cas d’arrêt ou de détresse respiratoire :
- Il faut rapidement (délai : 4 minutes) :
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– Apprécier le pouls (sa circulation sanguine).
Pour rechercher le pouls carotidien on doit maintenir la tète basculée vers l’arrière grâce à la main qui élevait le menton, la main qui était sur le front vient croiser la précédente et trois doigts se posent doucement sur la ligne médiane du cou. La main est ramenée vers le soi, la pulpe des doigts restant en contact avec la peau du cou ; les doigts sont poussés vers la profondeur pour appuyer la carotide contre l’os. Si le pouls est perçu, on doit poursuivre les insufflations, sinon on alternera avec un massage cardiaque externe.
En cas d’arrêt cardiaque (délai 2 minutes)
Il faut exercer simultanément le massage cardiaque externe et la ventilation artificielle.
> Technique du massage cardiaque externe : le sujet étant sur un plan dur, la technique de l’opérateur est la suivante :
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S’il s’agit d’un intoxiqué adulte : paumes des deux mains croisées et superposées, appliquées sur le sternum du sujet à l’union des 2/3 supérieurs et 1/3 inférieur ;
– Appuyez assez brusquement au rythme d’une pression par seconde ;
– Le sternum doit s’enfoncer de 3-4 cm ;
– Il est très important de faire le massage cardiaque externe bien sur la ligne médiane pour éviter les fractures costales ; (voir schéma….)
> La ventilation artificielle doit obligatoirement être associée au massage cardiaque externe par les moyens les plus rapides dont on dispose. Si l’opérateur est seul : il alterne l’insufflation ample et 5 compression thoraciques. Au mieux, un aide assure la ventilation artificielle.
> L’efficacité de la manœuvre se juge sur :
- La perception du pouls fémoral ou carotidien ;
- Le retour de la conscience, la reprise de la respiration spontanée ;
- La disparition de la dilatation exagérée des pupilles ;
- La coloration rosée des extrémités.
Recueil des informations à fournir au médecin
Il faut acquérir les éléments qui permettront de conduire le plus efficacement les démarches diagnostiques et thérapeutiques ainsi que d’évaluer le pronostic : une information complète sur la nature et les effets de l’agent du suicide doit rapidement être recueillie.
Parfois il s’agit d’un agent externe : arme, précipitation, pendaison, en général évident.
Parfois, il s’agit d’une substance toxique : son identification est souvent immédiate : l’emballage est à proximité. Sinon il faut rechercher rapidement l’emballage du produits qui peut comporter la composition chimique complète du toxique, le nom et l’adresse du fabriquant.
Nom, prénom, âge, poids, sexe, circonstances du suicide, heure exacte, agents employés, antécédents pathologiques devront être connus le plus tôt possible.
La description des troubles cardiaques, de l’état de conscience et des gestes de secourisme déjà entrepris faciliteront le dialogue avec les médecins.
Transports d’urgence
Le transport des blessés ou intoxiqués graves nécessite des ambulances équipées et des convoyeurs expérimentés
De plus, il faut savoir recourir :
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à l’administration des P et T : en cas d’encombrement des lignes, on peut demander la priorité au surveillant du central par l’intermédiaire des réclamations
- à la police et à la gendarmerie, qui escortent les ambulances où convoient sang et médicaments
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au corps des Sapeurs Pompiers des grandes villes, qui possèdent un matériel d’assistance respiratoire rapidement disponible et sont particulièrement entraînés au traitement des intoxications et des asphyxies. ou à des corps d’élite capables d’intervenir dans des situations extrêmes.
Suffocation, étranglement, pendaison :
Une suffocation survient lorsque l’air ne peut plus atteindre les voies aériennes et résulte d’une obstruction externe de leurs orifices : le nez la bouche. (ex : une personne qui s’ensevelit, qui s’étouffe avec un sac plastique.) ou dans un espace confiné, lorsque tout l’oxygène de l’air a été consumé ou par inhalation directe de gaz ou de fumées toxiques.
S’étrangler forte compression du cou. Qui peut être réalisé avec (par ex du fil à pèche ou du fil électrique, il convient d’aller chercher dans les plis du cou pour le couper
La pendaison : c’est une compression du cou, liée à la suspension du corps par le cou, à l’aide d’un nœud coulant. Ne pas perdre un instant
– Supprimer la cause de la constriction tout en soulevant le corps, s’il est encore suspendu?
– Couper la corde sous le nœud et éviter que le pendu ne présente des blessures supplémentaires dues à la chute. Pour cela, se faire aider par un tiers, dans la mesure du possible ou amortir sa chute avec des matelas ou des coussins, sans que cela retarde le dégagement.
– Ensuite il conviendra d’éviter de mobiliser la tète et le cou et de respecter l’axe tète cou tronc, au cours du bilan et des gestes de premiers secours, qui, là aussi pratiqués très tôt, en l’attente des secours, en l’attente des secours permettre la survie.
L’empoisonnement :
La prise de médicaments : Très souvent réalisée avec des somnifères ou des tranquillisants. Ce sont alors les troubles de la conscience et les troubles de la ventilation qui sont les plus fréquents. S’il n’y a pas d’atteinte d’une fonction vitale, il faut parler avec la personne pour éviter qu’elle ne s’endorme, s’il a envie de vomir, il faut l’aider à le faire et dans la mesure du possible conserver ceux-ci.
Il est nécessaire de toujours rechercher et conserver les boites et les emballages de médicaments vides, car il faut pouvoir reconstituer ce qui a été absorbé. Une personne désespérée peut très bien tenter de dissimuler l’absorption des plus toxiques pour arriver à ses fins.
L’absorption de produits toxiques : comme certains produits ménager puissants !
L’overdose : C’est la détresse vitale qui menace tout consommateur de narcotiques utilisés par voie intraveineuse, et en particulier des dérivés de l’opium (morphine et héroïne)
Trois types d’accidents peuvent se produire, pour lesquels le terme d’overdose est couramment utilisé.
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La somnolence, équivalente d’une ébriété, recherchée par le toxicomane, qui s’approfondit et devient un trouble sérieux de la conscience, avec les risques habituels d’arrêt ventilatoire puis cardiaque.
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L’effet dépresseur du centre de commande de la ventilation, propre aux dérivés de la morphine, qui provoque l’arrêt ventilatoire. La perte de la conscience est alors provoquée par le manque d’oxygène et est suivie de peu par l’arrêt cardiaque.
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La présence dans le produit injecté par voie veineuse d’une impureté, toxique pour le cœur, qui provoque directement un arrêt cardiaque, peu de temps après l’injection.
La crémation : les brûlures entraînent des lésions graves de la peau le geste premier sera toujours de chercher à la refroidir.
Les sections : En général une intervention rapide permet de sauver assurément une personne désespérée. Arrêter une hémorragie externe est un geste d’autant plus urgent que le saignement est abondant ; c’est une question de secondes dans les actes les plus graves. En effet, l’organisme ne peut tolérer une baisse importante du volume de sang qui est normalement de cinq litres environ. Il s’ensuit une détresse respiratoire qui peut être mortelle. Si la perte de sang est encore plus importante c’est le cœur qui s’arrête, comme une pompe qui se désamorce.
Les précipitations : à venir
Les écrasements : à venir
La noyade : à venir
Les armes à feu : à venir