Quelques idées fausses en matière de prévention
La crise est un processus irréversible que rien ne peut arrêter.
Faux : Une intervention même minime en apparence, peut influer sur le cours du processus suicidaire presque à tous les stades,
Il suffit parfois de très peu de choses pour éviter un suicide.
De même l’expression des émotions constitue une grande partie de l’intervention de crise qui permet de diminuer un peu le niveau de la souffrance et de gagner un peu de temps.
Intervenir en crise ne suppose pas un arsenal de solutions. L’écoute active suffit en grande partie car les personnes en détresse n’attendent pas de solutions miracle. Elles savent que nous ne sommes pas des magiciens. Aussi prévenir le suicide ressort fondamentalement à tous.
Chaque intervenant doit se sentir soutenu par une organisation prévue pour la prévention du suicide. Cette organisation définit les actions et les compétences de chacun. Le but est d’éviter une improvisation constante et le sentiment d’être seul face aux situations de détresse et sans recours, sans ressources. La confiance de chacun dans ses capacités s’étaye sur la fiabilité de l’organisation.
Les antidépresseurs augmentent le risque suicidaire.
Faux : l’assimilation des antidépresseurs et des psychotropes est fréquente. De plus, le risque d’augmenter le risque de passage à l’acte suicidaire en début de traitement a été enseigné pendant des décennies, alors qu’aucune étude n’étaye cette affirmation comme le rappelle le professeur TERRA
Limiter l’accès aux moyens ne sert à rien.
Faux : La réduction de l’accessibilité aux moyens est souvent perçue comme sans efficacité. Et pourtant les actions conduites dans différents pays ou localités démontrent le contraire.