IDÉES SUICIDAIRES
Source baromètre 2017
D‘après le baromètre 2017, En 2017, 4,7% (n=1 148) des personnes de 18-75 ans déclaraient avoir pensé à se suicider au cours des 12 derniers mois. Les femmes (5,4%) étaient proportionnellement plus nombreuses que les hommes (4,0%) à le déclarer). Malgré des différences marquées pour chacune des tranches d’âge analysées, seule la tranche des 55-64 ans présentait une différence significative entre les hommes et les femmes (figure 1). Pour les personnes concernées, les pensées suicidaires étaient principalement liées à des raisons «familiales» (41,4%), «sentimentales» (32,3%), «professionnelles» (27,6%), «financières» (23,7%) et de «de santé» (23,7%). Les pensées suicidaires des femmes étaient davantage associées à des raisons « familiales » que celles des hommes (48,3% vs 31,6%), tandis que les pensées suicidaires des hommes étaient plus souvent associées à des raisons « professionnelles » (31,5% vs 24,8% des femmes). Selon l’âge, les 18-34 ans citaient davantage des raisons « sentimentales » (53,8% pour les 18-24 ans, et 44,9% pour les 25-34 ans ; les 45-54 ans citaient davantage des raisons « professionnelles » ( 37,6%) et les 65-75 ans des raisons « de santé » (36,8%). Au total, 70,9% (66,1% pour les hommes vs 74, 3% pour les femmes) des personnes ayant déclaré des pensées suicidaires dans l’année ont été jusqu’à imaginer comment s’y prendre, et environ la moitié (47,3%) en a parlé à quelqu’un (40,8 % des hommes vs 51,9% des femmes) ; la personne privilégiée pour en parler était un professionnel de santé (54,0%), puis un membre de sa famille (46,2%) ou encore un ami (40,8%).
Il est difficile de comparer ces données avec celles observées en 2000 et 2005, dans la mesure où la question posée était alors moins spécifique. Dans les Baromètres 2000 et 2005, les personnes étaient interrogées sur le fait d’avoir « pensé au suicide », ce qui concernait respectivement 5,9% et 5,2% de la population âgée de 18 à 75 ans. Sur la période 2010-2017, où ils devaient répondre à la question « Avez-vous pensé à vous suicider ? », la prévalence est restée stable chez les hommes alors qu’elle a connu une augmentation chez les femmes, passant de 4,5% à 5,4% (figure 2).
Il est difficile de comparer ces données avec celles observées en 2000 et 2005, dans la mesure où la question posée était alors moins spécifique. Dans les Baromètres 2000 et 2005, les personnes étaient interrogées sur le fait d’avoir « pensé au suicide », ce qui concernait respectivement 5,9% et 5,2% de la population âgée de 18 à 75 ans. Sur la période 2010-2017, où ils devaient répondre à la question « Avez-vous pensé à vous suicider ? », la prévalence est restée stable chez les hommes alors qu’elle a connu une augmentation chez les femmes, passant de 4,5% à 5,4% (figure 2).
D’autres caractéristiques que le fait d’être une femme étaient associées aux pensées suicidaires au cours de l’année. Les facteurs les plus fortement liés différaient peu selon le sexe. Les hommes de 35-54 ans et les femmes de 55-64 ans apparaissaient plus concernés que les autres tranches d’âge. L’analyse selon le niveau de diplôme montre que les femmes ayant un diplôme supérieur au Bac étaient plus à risque d’avoir des pensées suicidaires au cours des 12 derniers mois (ORa=1,3) que celles ayant un diplôme inférieur, ce qui n’était pas le cas chez les hommes. Le chômage n’apparait pas discriminant dans notre étude ; cependant, chez les hommes seulement, une tendance semble l’associer aux idéations suicidaires (ORa=1,5). Le fait d’être inactif au sens large, les difficultés financières perçues et le fait d’être célibataire, divorcé ou veuf étaient associés aux pensées suicidaires pour les hommes et les femmes. Le fait d’avoir vécu un épisode dépressif caractérisé au cours de l’année était le facteur le plus fortement associé aux pensées suicidaires dans l’année (ORa=8,3 pour les hommes et ORa=6,6 pour les femmes). Les « graves problèmes d’argent », « menaces verbales », « humiliations ou intimidations » et le fait d’avoir « vécu une séparation ou un divorce » au cours des 12 derniers mois multipliaient par 2 environ le risque d’idéations suicidaires.
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