Postvention

Après une tentative de suicide
Fort heureusement Il y a un nombre considérable de suicide prévenus,
et un nombre important de suicides non complétés 160 000 en France par an

Certains suicidaires sont différés. D’autres sont sauvés grâce à la précocité et à l’efficacité de personnes ou de services d’urgence. Aucun d’entre eux ne devrait jamais être dispensé d’une offre d’assistance. Si certains n’en n’ont que peu besoin, la majorité doit bénéficier d’une aide psychologique et sociale. Aide que leurs risquent de leur refuser.
Cette aide, qui ne doit pas peser sur le sujet, moins encore le marquer, Cependant il est convenu de croire qu’elle est nécessaire pendant un à deux ans. Elle se fixe comme projet d’éviter la récidive qu’actuellement on rencontre au moins une fois sur dix. Elle peut aussi éviter au suicidaire de s’installer dans une autre pathologie : névrose, psychose, éthylisme, drogue, …

Contagion, mimétisme ?
On connaît des « épidémies » de suicides. Plus fréquentes chez les jeunes, elles se rencontrent néanmoins à tous las âges. Ainsi, un hésitant, galvanisé par l’exemple d’un suicide accompli, décide de passer à l’acte. Ou encore, le suicide peut contribuer à accroître le prestige d’un désespéré ou l’intérêt qu’on lui porte : on dit alors qu’il tire des « bénéfices secondaires » de son acte. Et dès lors, il invite d’autres personnes à l’imiter.
Les suicides par « contagion » sont aussi sérieux que les autres : ils soulèvent des difficultés analogues. Pour les éviter, il faut apaiser les esprits autrement que par la conspiration du silence. Le suicide ne doit pas être mis en valeur, ne serait-ce que par l’inquiétude qu’il soulève. A fortiori, il faut éviter d’exclure le rescapé de son milieu. Dans le milieu des jeunes, notamment, une explication discrète mais surtout calme du suicide récent peut rétablir un climat de sécurité, suivie d’une indication sur les possibilités d’aide et de réconfort.

Ceux qui restent

Plus que la mort naturelle, la mort par suicide induit un stress chez les survivants parce qu’elle laisse toujours penser qu’on y est plus ou moins impliqué. Les sentiments de culpabilité sont toujours présents et d’autant plus intenses qu’on a pu éprouver pour la personne suicidée des sentiments ambivalents. Le déni de réalité, est une première réaction fréquente qui, avec le sentiment de culpabilité, fait partie du processus de deuil. Ces familles ont besoin, pour continuer à vivre, de reconstruire imaginairement l’histoire vécue avec la personne suicidée et d’y trouver une logique qui leur évite de consacrer la faillite de liens interpersonnels qu’ils ont contribué à tisser.

Un risque assez fréquent réside dans le maintien d’un silence concerté à propos de la mort par suicide. Ce non-dit provoquera des dissonances bien plus dévastatrices que la reconnaissance du suicide : le suicide dans une génération, lorsqu’il reste non dit, devient parfois objet de transmission.

Il existe chez les endeuillés d’un suicide une particulière vulnérabilité aux affections physiques consécutives au stress.

Renforcer la prise en compte de l’impact du suicide sur l’entourage
Le suicide peut être considéré comme une « catastrophe en chaîne ». La notion d’impact sur l’entourage doit être prise au sens large : sur la famille et les proches (la postvention pour les personnes endeuillées, l’urgence médico-psychologique et le traitement post-traumatique) sur le professionnel assurant le suivi de la personne suicidée et sur l’institution.

La Direction générale de la Santé participe à un groupe de travail sur le deuil après suicide, mis en place en 2003 par L’UNPS poursuivit en 2004.

La clinique de l’entourage

en cours de mise à jour