GLOSSAIRE

GLOSSAIRE

Âge : le suicide est un phénomène universel qui touche tous les groupes d’âge. Cependant, selon Les études statistiques menées dans divers pays, le taux de suicide augmente avec l’âge.
En France, 1994 chez les hommes jeunes de 15 à 24 ans, il y a eu 15,7 personnes sur 100 000 qui sont mortes par suicide (les données proviennent de l’Inserm et sont rapportées par Jacques POHIER dans la mort Opportune). Ce nombre croit régulièrement avec les tranches d’âge, pour atteindre 80,7 sur 100 000 chez les hommes de 75 à 84 ans et 135 sur 100 000 chez les plus de 85 ans. La différence chez les femmes est moindre mais néanmoins assez forte. 4,1 sur 100 000 chez les 15/24 ans, croissance régulière selon les tranches d’âge successives pour atteindre 21,2 chez les 75/84 ans et 24,6 chez les plus de 85ans.

Alcoolisme : Une des conduites à risque la plus fréquemment rencontrée dans les services d’urgence est impliqué dans près de 50% des accidents de la route, 50% des homicides  à plus de 25% des suicides (reconnus comme tels) et dans un nombre important de maladies létales.

Altruisme : Dans certain cas (rare) il peut être la source d’inspiration pour la mort volontaire, c’est ainsi que l’explique DURKHEIM.

Anorexie : L’anorexie « mentale » dite aussi « nerveuse », est caractérisée par une excessive perte de poids découlant d’un régime amaigrissant et, parfois d’exercices physiques intenses.
9 fois plus de femmes que d’hommes, plus de 10% des anorexiques meurent par sous alimentation, par suicide. Population à risque majoritairement à près de 90 % sont les adolescentes ou jeunes femmes entre 14 et 25 ans. La minceur est présentée comme un idéal de beauté et de santé. Mais l’anorexie révèle surtout  d’une faible estime de soi et un très grand sentiment d’inefficacité. Elles se sentent peu aptes à affronter les transitions de la vie.
Souvent un cri d’alarme, mais parfois aussi un long processus de mort volontaire, voie que le sujet emprunte dans le désir de s’effacer, de disparaître.

Armes à feu : la France est tout aussi armée qu’un pays comme le canada toute proportion gardée. Au Québec ; une étude menée en 1996, par le bureau du Coroner indique que, dans 600 cas de suicides par armes à feu, pas moins de 30% des armes utilisées n’appartenaient pas à la victime. Ces données renforcent l’idée qu’il ne faut jamais cesser d’inciter les gens à ranger leurs armes de façon sure.

Attentat suicide : suicide ou acte de guerre, de type criminel ou politique ?! A pour but de faire valoir des revendications.  Peut-on véritablement considérer et interpréter ces morts « volontaires » comme des suicides altruistes selon la typologie de DURKHEIM ?!

Autodestruction : réfère à des comportements destructeurs comme l’automutilation, l’alcoolisme, la toxicomanie, ou d’autres conduites extrêmes à haut risque. Lorsque l’intention suicidaire est de détruire le corps symbole d’un moi à supprimer, à être dévoré en se jetant dans la fosse aux ours. Cette haine de soi, se manifeste par l’utilisation de moyens extrêmement violents, les écrasements, se jeter au passage d’une rame de métro, le TGV  …

Autopsie psychologique : démarche qui consiste à tenter d’établir les causes d’un suicide. C’est la mise en œuvre d’un ensemble d’outils servant à l’analyse ; documents biographiques (souvenirs et témoignages et interviews des proches et de la famille), et autobiographiques (Correspondance, journal intime, notes, lettres d’adieu) afin de mieux saisir les raisons et les mobiles qui ont poussé une personne à sa mort.

Boulimie : caractérisée par des crises de suralimentation, suivies en général d’activités purgatives (vomissements provoqués, abus de laxatifs, périodes de jeune et parfois, exercice physiques excessifs). Population à risque majoritairement à près de 90 % les adolescentes ou jeunes femmes 14-25 ans. L’embonpoint est présenté comme symbole de laideur et de maladresse

Compassion : Pitié, commisération, mouvement de l’âme qui nous rend sensible aux maux d’autrui. Littéralement souffrir avec.

Conduites à risques : comportements dangereux par lesquels une personne se trouve dans un état proche du suicide ou de la tentative, mais où la mort n’est pas consciemment recherchée.

Conduites suicidaires : comportement par lesquels une personne met délibérément sa vie, ou sa santé en danger.

 Contexte : ensemble des circonstances et des situations dans lesquelles un suicidaire est placé

 Crime : A l’ origine il a du signifier « ce qui sert à trier », à décider. En effet, il appartient en latin, au même groupe que « cernere » (cerner) et « cribrum » (crible). Mais en passant dans la langue juridique, il s’est spécialisé au sens de décision judiciaire métonymie, il s’est appliqué à l’acte sur quoi se fonde cette décision. Pour finalement devenir une mauvaise action que les lois punissent ou doivent punir. Infraction grave aux lois de la religion ou de la morale.
Aujourd’hui un suicide criminel est celui ou un sujet s’enlève la vie après avoir attaqué et tué d’autres personnes souvent de façon fort spectaculaire. L’homicide suicidaire peut-être, dans certains cas, une manière cruelle et sadique de se venger en l’écrasant d’un lourd fardeau de culpabilité. Ainsi un père tue son fils et sa fille avant de se donner la mort afin que son épouse interprète ce geste comme une accusation formelle de son abandon du foyer ou de toute autre conduite jugée indigne. Dans ces cas excessivement troublants le deuil sera long et déchirant.

Crise Suicidaire : Période, pendant laquelle une personne est en proie à une intense souffrance psychique dont elle ne sait comment en sortir.
On peut croire fréquemment qu’une crise se produit de manière spontanée. En fait, il est possible qu’un grand choc, comme une mortalité subite, un accident, précipite un état de crise. Cependant et d’une façon générale, on peut constater une progression qui évolue de l’état d’équilibre vers un état de vulnérabilité qui culminera par un état critique de crise.
Cette notion de crise suicidaire est fondamentale dans la prévention du suicide. CAPLAN en 1974, définit la crise en fonction de trois critères : un stress grave qui précipite ou déclenche l’état de crise, un déséquilibre émotif profond qui envahit la personne et l’accumulation de tentatives pressantes et répétées par les personnes pour résoudre le problème déclenché par le stress et pour rétablir l’équilibre. Généralement, ces réponses permettent de maintenir un équilibre satisfaisant. Toutefois, un évènement, des changements importants, peuvent rompre cet équilibre en venant éprouver ces mécanismes d’adaptations. Lorsqu’une personne perd ses capacités à faire face aux agents stressants elle peut se retrouver alors dans un état de fragilisation et de vulnérabilité. Elle a épuisé son répertoire de réponses habituelles, elle évalue sa situation de manière négative et tous ces sentiments continuent à accroître la tension, l’angoisse qui devient de plus en plus difficile à atténuer, et rentrer dans une crise émotionnelle qui embrouille de plus en plus sa réalité. Elle peut alors, se diriger rapidement vers une phase de désorganisation et de confusion KIRD, 1993). Au bout du compte, peut s’ensuivre une période de crise et de trouble  intense qui selon Monique SEGUIN  durera entre six et Huit semaines.
L’état de crise est une phase de déséquilibre intense qui se caractérise par deux grandes étapes : la désorganisation suivie d’une période de récupération. Entre ces deux étapes, il peut, dans certaines occasions, y avoir une période de passage à l’acte qu’on appelle la phase aigue. C’est dans cette phase aigue qu’aura lieu la tentative de suicide.
Il est très important d’adapter un type d’accompagnement ou d’intervention en fonction d’une bonne évaluation de l’évolution d’une crise.
Processus suicidaire d’après Jean Louis TERRA :
–     Débute lorsque l’idéation du suicide devient une solution envisagée face à la   souffrance, à l’angoisse.

  • La crise a des étapes identifiables qui définissent le degré d’urgence
  • Elles peuvent se développer plus rapidement chez des personnes attentes de troubles mentaux.
  • Les personnes font en général tout pour éviter d’en arriver jusqu’à l’exécution de leur intention.
  • De ce fait la crise est un équilibre métastable, réversible jusqu’au dernier instant, les personnes appelant souvent au secours quand leur geste n’est pas immédiatement mortel.
  • La très grande majorité des personnes en crise suicidaire ne font pas de tentative, mais le taux varie selon l’âge, le sexe, et la présence ou non de troubles psychiques.
  • Parmi les personnes qui font une tentative, l’immense majorité en réchappe, mais le taux des rescapés dépend très fortement du moyen de suicide employé.

Culpabilité : Exprime à la fois l’Etat de celui qui est coupable ou réputé coupable d’un crime, d’un délit, et le caractère de ce qui est coupable. Celle-ci se déplace de l’individu à la société à qui incombe la responsabilité de prévenir le suicide par une transformation des mentalités et de ses institutions, de ses valeurs et de ses lois.

Cristallisation ou Planification : Dernière phase dans la description Canadienne de la période « pré suicidaire », la personne décide ou quand et comment.

Dépression : Fatigue, inhibition, insomnie, anxiété, indécision : la plupart des difficultés rencontrées dans la vie quotidienne sont aujourd’hui assimilées à de la dépression. Pourquoi ce « succès » de la dépression s’interroge Alain EHRENBERG ? En croisant l’histoire de la psychiatrie et celle des modes de vie, il suggère que cette « maladie » est inhérente à une société où la norme n’est plus fondée sur la culpabilité et la discipline, mais sur la responsabilité et l’initiative ; elle est la contrepartie de l’énergie que chacun doit mobiliser pour devenir soi même.  Elle est certainement trop souvent considérée comme un des facteurs décisifs provoquant la crise suicidaire. Tout suicide n’est pas forcément associé à la dépression, et n’est pas obligatoirement une forme de maladie mentale. Toutefois il faudrait pouvoir disposer d’une définition communément acceptée, pour être plus déterminé. La dépression reste très mal connue. Les manifestations sont très variées, allant de la dépression chronique légère à la dépression profonde ou encore à la psychose maniaco-dépressive. Une dépression n’est pas obligatoirement sans issue, elle peut conduire à la mort volontaire, comme elle peut mener à la prise en main par le sujet de sa propre vie. Et si la dépression était surtout le révélateur des mutations de l’individu ?

Deuil : Grande tristesse causée par une chose funeste, déplorable. Le mot latin dolere (souffrir) est à l’origine du mot dol qui a donné en français le mot dol, mais surtout douleur. Le deuil est un état affectif douloureux provoqué par la mort d’un être aimé. Il désigne aussi une période de douleur et de chagrin qui suit cette disparition (Encyclopédia Universalis). A la fois vécu subjectif et temps passé douloureux, le mot deuil a une version sociale dans la terminologie française « être en deuil de quelqu’un » signifie l’avoir perdu et lui devoir quelque un certains nombre d’actions.
L’expérience des personnes en deuil d’un proche décédé par suicide est lourde. Comme le dit Monique SEGUIN  «  La douleur peur être très intense et la période de deuil s’étirer en longueur, surtout si la personne suicidée à occupée une place centrale dans leur existence »
Le deuil en général a été étudié soit d’après un modèle de transition, soit d’après un modèle de crise, ou encore selon un modèle post-traumatique, en prévention du suicide il est intéressant d’élargir, en suivant les conseils de Monique SEGUIN, en s’intéressant aux trajectoires de vie, de qui vit quel type de deuil, à quel moment de sa vie. La trajectoire d’une vie est déterminante influençant grandement les réactions au deuil, très important pour anticiper l’issue du processus, pour y adapter un type d’accompagnement.
L’intervention auprès des endeuillés diffère de l’intervention habituelle en situation de crise
Il ne s’agit pas ici de trouver une solution au problème ou d’en arriver à diminuer la tension à court terme. Il s’agit plutôt de soutenir l’endeuillé, de lui permettre d’exprimer sa tristesse de même que tous ses sentiments liés au vide laissé par la personne disparue et de l’aider dans la verbalisation de son vécu actuel. Ils ont besoins d’avoir des témoins à leur douleur et d’un appui pour accepter la réalité ou pour s’adapter à leur nouvelle vie. Une écoute acceptante permettra à la personne endeuillée, d’acquérir la certitude que la douleur diminuera avec le temps.

  • Exprimer ses émotions
  • Développer des stratégies nouvelles d’adaptation
  • De briser l’isolement sur une période relativement importante
  • De dénouer le lien d’attachement.

Droit au suicide : Droit, éthique et suicide, (renvoi sur prochain congrès)

Echec : un des facteurs qui favorise le suicide est l’échec en général qui engendre l’humiliation ou la honte qui mène au découragement ou au désespoir (échec amoureux, perte d’emploi, d’un statut social, perte de la garde des enfants)

Ennui : causé par la monotonie et la routine de la vie, l’ennui peut être à son tour un des mobiles qui contribuent à la crise suicidaire. L’éternel retour du même, ou la répétition machinale des mêmes choses et des mêmes gestes peut constituer un rituel sécurisant pour les uns mais également être une malheureuse abomination pour les autres.

Ethique :

Exclusion :

Flash (le) : première phase dans la description Canadienne de la période « pré suicidaire »,  première apparition de l’idée suicidaire

Fuite : le suicide est très souvent un acte par lequel un individu ou un groupe tente d’échapper au malheur, qui peut prendre des formes multiples. Echapper à un fait, à un état ou un objet perçus ou éprouvés comme mauvais et intolérables

Génétique : rien aujourd’hui ne permet de considérer comme sérieuses les thèses rapprochant le suicide ou les tentatives de suicide de causes génétiques. Il est plus utilement question d’un mélange complexe de facteurs sociaux, personnels, culturels, biologiques, etc.…

Héroïsme : Ce qui est propre et particulier au héros, et qui en fait le caractère ; un acte, un trait d’héroïsme.  Forme de mort altruiste, par laquelle une personne donne sa vie pour le bien d’autrui, de la patrie de la collectivité. On observe une contradiction flagrante dans l’opinion publique, soutenue ou créée par les médias, entre l’approbation accordée au suicide des grands et la dépréciation du suicide des gens ordinaires qui eux se tuent égoïstement parce qu’ils souffrent.

 Homicide : Meurtrier, celui qui tue un homme. Etre homicide de soi même, ce dit d’une personne qui ne ménage pas sa santé, qui la ruine par ses excès, qui se met en grand danger, qui s’expose à la mort, qui retourne l’arme contre lui-même après avoir tuer ses enfants.

Homosexualité : bien qu’il n’existe pas d’études spécifiques ou du moins que les recherches sur les possibles liens entre une orientation homosexuelle ou bisexuelle et des comportements suicidaires aient été jusqu’à tout récemment inexistantes dans les pays francophones, les données déjà disponibles au Canada anglais et aux Etats-Unis, en particulier, ne manquent pas d’attirer l’attention. Michel DORAIS et en France René Paul LERATON attirent l’attention sur les quelques premiers résultats : 6 à 16 fois plus de risque pour les jeunes homosexuels ou bisexuels que chez les jeunes hétérosexuels. Il y a encore beaucoup de réticence à reconnaître les liens possibles entre la stigmatisation sociale de l’homosexualité et le nombre élevé de tentatives de suicides chez les homosexuels ou identifiés comme tels.

Jeu : Dans le sens de risquer sa vie pour s’éprouver soi même, ou solliciter le jugement des dieux, fort de son bon droit, pour démontrer son courage, vouloir prouver, être prêt à assumer jusqu’à la mort probable ou du moins possible son point de vue, sa façon de voir et d’appréhender le monde.

Jeunes : Qui n’est guère avancé en âge.  Début commencement de la vie qui appelle divers changements et demande de grandes facultés d’adaptation. L’adolescence est souvent synonyme de changements sur le plan physique, de curiosité envers la sexualité, de l’exploration de son identité et d’une redéfinition sur le plan relationnel avec son entourage.
Il faut se rappeler que les adolescents vivent souvent au moment présent, où les émotions sont fréquemment vécues de manière globale et intense. Les émotions occupent tout le champ du vécu intérieur. Elles sont les premières expériences de ce type, elles sont donc très réelles et très importantes. « Ils veulent décider de tout et ce ne sont que de jeunes barbes ». Ils leur manquent  maturité et expérience. Tout est neuf et à appréhender, à maîtriser.
Les tous jeunes adultes cherchent une place, leur place dans le monde. Le cheminement pour y arriver n’est pas facile ni faciliter, parsemé de hauts et de bas, de doutes et de certitudes, de confiance et d’inquiétude.
Certains adultes on du mal à comprendre que les jeunes puissent en arriver à penser au suicide puisqu’ils sont à l’aube de leur vie, mais l’âge n’est pas proportionnel à la profondeur des blessures qui peuvent affliger un individu.
Prenons garde de ne pas trop  projeter sur nos enfants, nos inquiétudes et nos angoisses.
« Il était un cœur d’enfant, peuplé de bonnes intentions, vivantes, discrètes et un peu difformes, comme un peuple de nains dans une ancienne foret.
Un adulte vint à passer, qui psalmodiait d’une voix grave des bons conseils et des chapitres de morale.
D’avoir seulement entendu leur nom éructé par cette voix sonore, tous les petits nains sont morts de peur.
Adultes, soyez moins bruyants » (F.DELIGNY, Graine de Crapule, Paris 1974)

 Idéation suicidaire ou pensées fréquentes : deuxième phase  dans la description Canadienne de la période «  pré suicidaire », l’idée du suicide devient très présente

Létal : (se dit du produit d’une dose) qui provoque la mort

Martyre : Celui, celle qui a souffert des tourments ou la mort pour attester Une « vérité » « vraie ou fausse » religion, soit pour une doctrine quelconque.
Il s’agit de s’exposer à beaucoup d’inconvénients, de dangers, pour satisfaire son ambition, pour soutenir ses opinions, etc. Il y a là acte de volonté afin de promouvoir une « valeur supérieure » (sacrifice) ou afin d’accéder à une vie meilleure (passage)

Mélancolie : Bile noire, humeur secrétée par le foie, lorsqu’elle devient épaisse et noire : les anciens médecins regardaient la mélancolie comme capable de produire les affections les maladies hypocondriaques.
Disposition triste qu’on attribue à un excès de bile noire, ou qui provient de quelque cause morale, grande, profonde, grande mélancolie.
Selon la définition de FREUD (Deuil et Mélancolie) elle se caractérise du point de vue psychique, par une dépression profondément douloureuse, une suspension de l’intérêt pour le monde extérieur, la perte de la capacité d’aimer, l’inhibition pour toute activité et la diminution du sentiment d’estime de soi qui se manifeste en des reproches  et des auto-injures pouvant aller jusqu’à l’attente délirante du châtiment.

Pacte de suicide : Accord convenu entre particuliers pour mourir ensemble par mort volontaire (couples, collectifs, tout récemment nous trouvons des exemples de sites Internet proposant des rendez-vous pour mourir ensemble)

Parasuicide : le mot désigne tout acte extrême et par lequel on risque la mort, de manière consciente ou confuse, mais dont les acteurs diffèrent des suicidaires, des suicidants, ou des suicidés dans le sens direct ou leur intention directe n’est pas de se tuer. Ainsi la médication massive, l’automutilation, l’usage excessif de drogues ou d’alcool, les conduites extrêmes et les sports à risque, la très grande vitesse au volant appartiennent à cette catégorie.

Postvention : terme d’apparition récente et  qui concerne tout ce qui est possible de tenter après un suicide. C’est aussi bien la prévention de la récidive après une tentative enrayée, que la prise en compte de l’entourage, etc

Prévention : Il s’agit de mettre en œuvre l’ensemble des moyens nécessaires pour éviter les suicides.

Risque : Péril, danger.
Il fait référence à deux réalités qui dans certains cas se rejoignent

  • L’une parle de catégorie de personnes qui dans la population globale, présentent plus de risque suicidaire (les détenus, alcooliques et toxicomanes, les jeunes et les personnes d’un certain âge, les homosexuels, etc.  .)
  • L’autre est le facteur risque associé aux conduites extrêmes (automobile, glisse extrême, parapente, canyoning, saut à l’élastique, etc.)

Rumination  ou fixation : troisième phase dans la description Canadienne de la période « pré suicidaire », il ne semble plus y avoir d’autre solution.

 Sacrifice : Action par laquelle on offre quelque chose à une divinité ou une entité supérieure. C’est l’abandon de quelque chose de considérable, privation que l’on s’impose ou à laquelle l’on se résigne. Traits communs avec le suicide. Le suicidé pas plus que le sacrifié ne prend conseil que de lui-même. L’un comme l’autre, exécute un acte dont les raisons se trouvent dans des représentations sociales ou des impératifs collectifs. Mais tandis que la société préside au sacrifice, l’organise publiquement tandis qu’elle en prend la responsabilité, elle ne veut pas qu’on puisse dire qu’elle est intervenue dans un suicide.  Si elle l’a éventuellement conseillé, ou suggéré, loin de le revendiquer, une fois l’acte accompli comme une manifestation de sa volonté ou le résultat de ses suggestions, elle le répudie.

 Sectes : Se dit de plusieurs personnes qui suivent les mêmes opinions, qui font profession d’une même doctrine, d’une religion regardée comme hérétique, se distinguent des autres par des opinions singulières

 Sexe :

 Stoïcisme : Au point de vue moral cette philosophie (ZENON) plaçait le bonheur dans l’accomplissement du devoir et la pratique de la vertu (fermeté, austérité, sévérité, constance)
Qui vient du grec « stoa », portique ; qui tient de l’insensibilité et de la fermeté.

Suicide : « On appelle suicide tout cas de mort qui résulte directement ou indirectement d’un acte, positif ou négatif, accompli par la victime elle-même et quelle savait devoir produire ce résultat ». Telle était la définition de DURKEIM en 1897

 Suicide assisté : (Assistance au suicide) La notion de suicide assisté n’a que peu de rapport avec le phénomène général du suicide et ne s’applique qu’aux cas de personnes atteintes de maladies mortelles L’expression assistance (médicale) au suicide si l’on sous entend l’assistance à la personne sur sa demande, qui opte pour le suicide dans le cas d’une maladie grave, sans issue et accompagnée de douleurs, que l’on ne peut pas soulager adéquatement.(L’euthanasie est accomplie par une personne autre que le malade.)

 Suicidaire : Personne ayant le projet de se suicider ou de tenter de le faire

Suicidant(e) : Personne ayant tenté de se suicider

Suicidé(e) : Personne décédée par suicide

Suicidogène : Propre à induire un comportement suicidaire

 Tabou : Ce sur quoi on fait silence au sens du dictionnaire, par crainte ou pudeur au sens de réprobation sociale. Mais il a un autre sens beaucoup plus fort qui a à voir avec l’interdit et le sacré

Tentative de suicide : (TS en jargon médical) acte délibéré par lequel une personne se cause un préjudice physique dans l’intention de se donner la mort ou d’obtenir un changement d’état psychique et/ou physique, et dont l’issue n’a pas été fatale
Toute conduite par laquelle une personne tente délibérément de s’enlever la vie, geste à la suite duquel, ayant survécu, elle a nécessité des soins (sur les plans physique ou psychologique)

Typologies du suicide : Il ne sert à rien de parler du suicide en général. Il n’y a pas un suicide mais des suicides. Le profil des personnes qui s’enlèvent la vie, leurs problèmes et les situations dans lesquelles elles sont engagées, le sens qu’elles veulent donner à leur acte, le but qu’elles poursuivent ainsi que les facteurs qui ont contribué à leur décision sont multiples et variés. On chercherait en vain une réponse unique à la question qu’est ce qui fait qu’un être humain en vient à attenter à ses jours ? Diverses théories manifestent avec une rare éloquence la complexité de la démarche suicidaire. Et d’autre part, il n’est pas aisé de dresser une typologie exacte, praticable et utile pour tout de ce phénomène toujours en évolution – étudier les typologies par les différentes approches ; sociologique, psychologique, médicale etc.